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Togo – Kpendjal Ouest : des groupes armés incendient Gbanga et lancent un ultimatum

Les régions du nord du Togo sont en proie à une montée en puissance des attaques terroristes, marquées par une dernière incursion armée le dimanche 27 octobre 2024. Aux environs de 21 heures, des individus armés ont envahi le village de Gbanga, à proximité de Ponio, menaçant les résidents et leur ordonnant de fuir. Cette agression s’inscrit dans une série d’actes violents déstabilisant le nord du pays, instaurant un climat d’insécurité croissante.

Escalade de violence dans les villages ciblés
Les violences dans cette région se sont intensifiées récemment, comme en témoignent les attaques répétées contre les localités de Malgbongou et Gbanga. Le vendredi précédent, huit personnes ont trouvé la mort lors d’une attaque sur Malgbongou, suivie d’actes de terreur qui ont ravagé le village, où les habitants avaient déjà subi une agression une dizaine de jours auparavant. En octobre seulement, la région de Kpendjal déplore près de 31 morts, une sombre statistique qui souligne l’insuffisance des mesures sécuritaires.
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Des populations déplacées en état de grande vulnérabilité
Ces attaques poussent les populations locales à l’exode vers des zones jugées plus sûres, laissant derrière elles des biens souvent détruits par les terroristes. Les habitants, en particulier les déplacés internes qui avaient déjà fui leurs villages initiaux, voient leurs moyens de subsistance anéantis par ces violences, aggravant ainsi leur précarité. La situation des familles déplacées devient critique, exacerbée par l’insécurité alimentaire due à la destruction de leurs récoltes.

Des terres abandonnées et l’extension des zones d’insécurité
L’intensification des attaques pousse de nombreux habitants à abandonner leurs terres agricoles, créant des zones de vide sécuritaire que les terroristes exploitent pour étendre leur influence. Les espaces de refuge se réduisent, les zones d’accueil devenant elles aussi des cibles, forçant les déplacés à se réfugier toujours plus loin, dans un cercle vicieux d’insécurité et de misère accrue.
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Des appels à renforcer la sécurité pour protéger les civils
Face à cette situation critique, les appels se multiplient pour renforcer les dispositifs sécuritaires dans la région de Kpendjal. L’implantation de nouveaux postes militaires permanents et la mise en place de patrouilles plus fréquentes pourraient freiner l’expansion des groupes armés et offrir un semblant de sécurité aux civils en détresse.
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