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Togo : Décès du TikTokeur Yannick 228 après avoir été violemment abattu lors de la manifestation
Le climat politique togolais connaît une nouvelle secousse après la mort tragique de Yannick 228, un influenceur connu sur la plateforme TikTok. Selon plusieurs sources, le jeune homme aurait succombé à ses blessures après avoir été violemment battu par des militaires lors des manifestations qui se sont tenues du 26 au 28 juin 2025.

Ces manifestations, lancées pour dénoncer la réforme constitutionnelle controversée et réclamer une alternance démocratique, ont été marquées par une forte mobilisation populaire… mais aussi par une répression brutale des forces de l’ordre. Le cas de Yannick 228, devenu emblématique, soulève une onde d’indignation à travers le pays et au-delà.
Yannick 228 : de créateur de contenu à symbole de résistance
Connu pour ses vidéos engagées et son humour mordant, Yannick 228 s’était imposé comme une figure montante de la jeunesse togolaise sur les réseaux sociaux. Ses contenus dénonçaient régulièrement les injustices sociales, la vie chère, et les blocages politiques qui freinent l’épanouissement des jeunes au Togo.
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En participant aux manifestations fin juin, il ne faisait que répondre à l’appel citoyen en faveur d’un changement démocratique. Mais pour cette prise de position publique, il aurait payé le prix fort. Selon des témoignages concordants, il a été interpellé par des militaires, violemment battu, puis laissé dans un état critique. Sa mort, rapportée quelques heures plus tard, n’a pour l’instant donné lieu à aucune communication officielle des autorités.
voici la vidéo : https://www.facebook.com/ZagaBamboofficial/videos/679693538391820/?app=fbl
Des militaires accusés de dérive
Le drame relance un débat brûlant au sein de la société togolaise : celui du rôle et du comportement des forces armées. Sensés protéger la population, de nombreux militaires sont désormais perçus par une partie de l’opinion comme des agents de répression, voire de terreur. Le terme « terroristes en uniforme » a été employé par certains manifestants, choqués par les méthodes brutales employées contre des citoyens désarmés.
Les événements des 26, 27 et 28 juin ont été émaillés de nombreuses scènes de violences, captées par des téléphones portables, et largement relayées sur les réseaux sociaux. Bastonnades, arrestations arbitraires, incursions dans des maisons privées… le comportement de certaines unités militaires pose la question de leur encadrement, mais aussi de leur mission réelle dans le cadre de la sécurité intérieure.
Une jeunesse sous tension, une société sous pression
La mort de Yannick 228 cristallise un sentiment d’injustice généralisé. Pour beaucoup de jeunes togolais, il ne s’agit pas d’un fait isolé, mais d’un symptôme d’une dérive plus large. La répression brutale des voix dissidentes, l’absence d’enquêtes transparentes sur les abus, et le silence assourdissant de l’État renforcent le climat de défiance entre la population et ses institutions.

Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient pour saluer la mémoire de l’influenceur. Hashtags, vidéos de soutien, témoignages de proches : un véritable mouvement s’est enclenché pour réclamer la vérité sur les circonstances exactes de sa mort, et surtout, pour demander justice.
Appels à une enquête indépendante
Dans un contexte déjà tendu, plusieurs voix de la société civile et des organisations de défense des droits humains appellent à l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante. L’objectif : identifier les responsables, les traduire en justice, et envoyer un message clair contre l’impunité.
Les autorités, quant à elles, restent pour l’instant silencieuses. Aucune réaction officielle n’a été faite concernant les violences présumées perpétrées lors des manifestations. Ce mutisme est jugé inquiétant par de nombreux observateurs, qui y voient une tentative d’étouffer l’affaire.
Un pays à la croisée des chemins
L’affaire Yannick 228 pourrait bien être un tournant dans la lutte démocratique au Togo. La jeunesse, connectée, consciente et déterminée, n’est plus prête à accepter passivement la répression. Le cas de Yannick 228 résonne comme un appel à la justice, à la vérité, et à la fin des violences exercées sur les citoyens.
Pour éviter que la situation ne dégénère davantage, il est urgent que les autorités togolaises prennent leurs responsabilités, non seulement en reconnaissant les faits, mais aussi en engageant un processus de justice crédible. Car dans une République digne de ce nom, la vie d’un citoyen – qu’il soit TikTokeur ou simple manifestant – doit être sacrée.
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