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Togo – 92 prisonniers politiques, 9 décès en détention : La société civile tire la sonnette d’alarme
Par communiqué de presse en date du vendredi 30 août 2024, le front “Touche Pas A Ma Constitution”, regroupant divers partis politiques et organisations de la Société Civile, s’adresse une fois de plus au gouvernement togolais. L’objectif est de rappeler au pouvoir en place ses engagements en matière de respect des Droits de l’Homme. Cette fois-ci, le ministre des Droits de l’Homme, Christian TRIMUA, est directement interpellé.
Appel à la libération des détenus politiques
Dans son courrier, le front exige la libération immédiate des citoyens togolais emprisonnés pour leurs opinions politiques. L’organisation pointe du doigt la situation critique des 92 prisonniers politiques actuellement détenus, ainsi que les 9 décès en détention enregistrés entre 2020 et 2023. Elle dénonce également les décisions de la Cour de Justice de la Cedeao, qui ordonnent la libération de ces détenus, mais sont systématiquement ignorées par l’État togolais.
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Recommandations pour une réforme urgente
Pour remédier à ces violations graves de la Constitution Togolaise et des chartes internationales, le front demande au gouvernement de :
- Ordonner la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.
- Mettre en place une commission d’enquête indépendante sur les 9 décès en détention.
- Réaffirmer publiquement l’engagement du Togo à respecter les décisions de la Cour de Justice de la Cedeao.
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Un historique de non-respect des engagements internationaux
Le communiqué rappelle que ce n’est pas la première fois que les dirigeants togolais sont interpellés, tant au niveau national qu’international, pour mettre fin aux violations des Droits Humains. Malheureusement, ces appels restent sans effet, et les cas d’arrestations et d’incarcérations abusives se multiplient. La dernière en date est celle de la famille de feu AGBA, qui, après être rentrée au pays pour faire leur deuil, est désormais détenue par le pouvoir en place.