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Tensions à l’UEMOA : l’AES force la main et arrache la présidence à Abidjan

Tensions à l’UEMOA : l’AES force la main et arrache la présidence à Abidjan

Un véritable séisme politique secoue l’UEMOA. Alors que la Côte d’Ivoire s’y opposait farouchement, le Burkina Faso a réussi à prendre la présidence du Conseil des ministres, marquant une victoire diplomatique majeure pour les États de l’AES. Ce tournant intervient après des mois de tensions internes qui menaçaient la cohésion de l’organisation régionale. Derrière cette alternance statutaire se cache un bras de fer géopolitique entre Ouagadougou et Abidjan, aux implications bien plus profondes qu’une simple nomination protocolaire.

Une nomination qui symbolise l’alternance et la résilience institutionnelle

L’annonce a été rendue publique ce lundi et consacre le principe de présidence tournante au sein de l’UEMOA. Cette alternance était pourtant menacée par une opposition farouche d’une partie des membres, en particulier le président ivoirien Alassane Ouattara, qui refusait que le Burkina Faso prenne la présidence malgré les dispositions statutaires.

Cette situation a provoqué une crispation politique et diplomatique au sein de l’organisation, entraînant une impasse institutionnelle inédite. Finalement, la levée du blocage marque un retour au respect des textes communautaires et envoie un signal fort en faveur de la cohésion régionale.

AES vs Côte d’Ivoire : une bataille diplomatique sous-jacente

Le refus d’Abidjan avait été perçu comme un acte d’exclusion par les États de l’Alliance des États du Sahel (AES) Burkina Faso, Mali et Niger. Ces pays avaient dénoncé un « déni de souveraineté » et une volonté d’écarter leurs représentants des postes stratégiques de l’organisation régionale.

La désignation du Dr Nacanabo intervient donc dans un contexte où les pays de l’AES cherchent à réaffirmer leur place dans les structures régionales malgré leurs différends avec certains États membres et les institutions ouest-africaines classiques. C’est aussi une victoire politique et diplomatique pour Ouagadougou, qui voit l’un de ses hauts responsables accéder à une position clé.

Un expert aux commandes pour affronter les défis régionaux

Reconnu pour son expertise en matière de gestion économique et financière, Dr Aboubakar Nacanabo aura la lourde responsabilité de :

  • Renforcer la stabilité macroéconomique de la zone UEMOA ;
  • Promouvoir une intégration économique et commerciale plus dynamique ;
  • Consolider les politiques de développement durable ;
  • Faire face aux défis sécuritaires qui fragilisent plusieurs pays membres.

Sa nomination arrive à un moment charnière, alors que la région ouest-africaine est confrontée à des tensions politiques, des crises sécuritaires persistantes et une conjoncture économique mondiale instable.

Une présidence stratégique pour l’avenir de l’UEMOA

En accédant à cette présidence tournante, le Burkina Faso envoie un message clair : la coopération régionale reste possible malgré les tensions politiques. Cette étape pourrait ouvrir la voie à un dialogue renouvelé entre les différents blocs au sein de l’Union, notamment entre les États de l’AES et leurs voisins côtiers.

Le mandat du Dr Nacanabo sera scruté de près. Sa capacité à renforcer la solidarité régionale et à impulser une dynamique de développement économique inclusive déterminera en grande partie la stabilité de l’UEMOA dans les années à venir.

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Source : 24heureinfo

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