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Tension en Côte d’Ivoire : La marche de l’opposition dispersée par la police à Abidjan

Tension en Côte d’Ivoire : La marche de l’opposition dispersée par la police à Abidjan

À Abidjan, la tension est montée d’un cran ce samedi. Une marche organisée par l’opposition ivoirienne « pour la démocratie, la justice et la paix » a été violemment dispersée par les forces de l’ordre. Prévue sur le boulevard Latrille, une artère stratégique de la commune de Cocody, la mobilisation a été rapidement étouffée par un important dispositif policier déployé dès les premières heures de la journée.

Des témoins rapportent des tirs nourris de gaz lacrymogènes dans le quartier de Cocody-Blockauss. Plusieurs manifestants ont été interpellés, bien qu’aucun bilan officiel n’ait été communiqué par les autorités au moment des faits. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de dispersion musclée et de panique au sein des cortèges.

Une protestation contre le Conseil constitutionnel

Cette marche s’inscrivait dans un contexte politique particulièrement tendu. L’opposition entendait dénoncer la décision du Conseil constitutionnel de rejeter, en septembre, les candidatures de plusieurs figures majeures de la vie politique ivoirienne. Parmi elles, l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), écarté pour une condamnation judiciaire, et Tidjane Thiam, président du PDCI, radié de la liste électorale pour des questions de nationalité.

Les opposants pointent également du doigt la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat. Selon eux, cette démarche viole la Constitution, qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Le Conseil constitutionnel estime de son côté que la réforme de 2016 a « remis les compteurs à zéro », permettant ainsi au chef de l’État de se représenter.

Une interdiction préalable ignorée par les manifestants

La préfecture d’Abidjan avait pourtant interdit la marche, invoquant des impératifs de maintien de l’ordre public. Quelques jours auparavant, le Conseil national de sécurité, présidé par Alassane Ouattara, avait donné instruction d’interdire toute manifestation contestant les décisions du Conseil constitutionnel. Malgré cette interdiction, les organisateurs ont maintenu leur appel à la mobilisation, ce qui a entraîné la réaction immédiate des forces de l’ordre.

Ce bras de fer entre les autorités et l’opposition intervient à un moment crucial : la campagne pour la présidentielle du 25 octobre est entrée dans son deuxième jour, et les tensions politiques semblent s’exacerber à mesure que l’échéance approche.

Une élection sous haute tension

Cinq candidats ont été retenus pour le scrutin présidentiel :

  • Alassane Ouattara (83 ans), président sortant ;
  • Simone Ehivet Gbagbo (76 ans), du Mouvement des générations capables (MGC) ;
  • Jean-Louis Billon (60 ans), du Congrès démocratique ;
  • Ahoua Don Mello (67 ans), candidat indépendant ;
  • Henriette Lagou Adjoua (66 ans), du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX).

Cette liste a été établie par le Conseil constitutionnel à partir de 60 postulants initiaux, suscitant des contestations de la part des exclus. Vendredi, le parti au pouvoir, le RHDP, a présenté le bilan des trois mandats de M. Ouattara et tracé les grandes lignes de son programme pour les cinq prochaines années.

Pendant ce temps, le chef de l’État s’apprêtait à lancer son grand meeting à Daloa, dans le sud-ouest, en présence de milliers de partisans.

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