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Scandale sexuel dans la police camerounaise : un haut commissaire démis après des vidéos compromettantes
C’est un coup de tonnerre dans la hiérarchie policière camerounaise. Une affaire à forte charge émotionnelle et symbolique éclabousse actuellement la Sûreté nationale : vidéos compromettantes, scènes intimes enregistrées dans un bureau officiel, et des uniformes mêlés à des pratiques qui interrogent sur l’éthique du pouvoir. Le commissaire divisionnaire Ossomo Josué, jusque-là figure respectée dans le corps de la police, a été sèchement démis de ses fonctions après la fuite de séquences devenues virales. Ce scandale, au-delà de l’émoi public qu’il suscite, soulève des questions profondes : jusqu’où le pouvoir hiérarchique peut-il influencer la sphère privée dans un cadre professionnel ? Et quelle réponse l’État doit-il offrir face à la tentation d’impunité au sommet de ses institutions ?

Des images qui éclaboussent l’institution
Les vidéos qui ont fuité sur les réseaux sociaux montrent des scènes intimes filmées dans ce qui semble être un bureau officiel. Selon les premières sources internes à la police camerounaise, il s’agirait bien du bureau du commissaire divisionnaire Ossomo Josué, transformé, selon certains observateurs, en « lieu d’abus de pouvoir ». Plusieurs policières y apparaissent, dont une identifiée comme étant Christelle Eboa, officier de police de 2e grade. D’autres femmes, dont une commissaire de police, seraient également impliquées, bien que leur identité n’ait pas encore été confirmée.
Le contenu des vidéos, jugé explicite, a provoqué une onde de choc au sein de l’opinion publique et de la hiérarchie policière. Dans une institution qui se veut garante de la discipline et de l’intégrité morale, ces révélations fragilisent l’image de l’ensemble du corps.
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Une réaction rapide des autorités
Face à la gravité des faits et à la vitesse avec laquelle les images ont circulé, la direction générale de la sûreté nationale n’a pas tardé à réagir. Le commissaire divisionnaire Ossomo Josué a été immédiatement suspendu et remplacé par son collègue, le commissaire divisionnaire Abena Armand, qui assure désormais l’intérim.
Bien que les autorités n’aient pas encore communiqué officiellement sur les suites judiciaires ou disciplinaires, une enquête interne aurait été ouverte. Cette affaire, qui implique des fonctionnaires assermentés, soulève des enjeux de respect de la déontologie, d’abus d’autorité et de violation de la vie professionnelle dans l’espace public.

Éthique, pouvoir et relations hiérarchiques : un malaise plus profond ?
Ce scandale sexuel n’est pas un cas isolé dans les structures étatiques africaines, mais il prend ici une dimension inquiétante, car il met en lumière un rapport trouble au pouvoir. Comment un haut responsable de police a-t-il pu utiliser son bureau – et son autorité – pour entretenir des relations avec des subalternes ? Le consentement, dans une telle configuration hiérarchique, peut-il être réellement libre ? Autant de questions éthiques et juridiques qui devraient alimenter le débat national sur les limites entre vie privée et fonction publique.
Une opinion publique divisée
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont multiples. Certains dénoncent un acharnement contre Ossomo Josué et évoquent un « piège politique », tandis que d’autres appellent à des sanctions exemplaires. Plusieurs voix féminines, notamment issues d’associations de défense des droits des femmes, s’insurgent contre l’instrumentalisation de femmes policières dans un contexte de pouvoir et dénoncent une forme de harcèlement systémique.
Quelle suite pour l’image de la police camerounaise ?
Dans un contexte déjà tendu, où les forces de l’ordre font face à des critiques sur la gestion des libertés publiques, ce nouveau scandale ajoute une couche à la défiance populaire. Il met en lumière le besoin urgent de réforme dans la formation éthique des cadres supérieurs, de mécanismes internes de contrôle et de protection contre les abus d’autorité.
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