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Santé : Les causes cachées des douleurs menstruelles chez les femmes
Chaque mois, près de 75 % des femmes sont confrontées à un mal bien connu : les crampes menstruelles. Pour certaines, ces douleurs restent supportables, tandis que pour d’autres, elles deviennent un véritable calvaire. Connues sous le nom de dysménorrhées, elles concernent toutes les femmes en âge de procréer. Que faut-il savoir sur ce phénomène ? Quelles en sont les causes et comment les soulager naturellement ?
Les dysménorrhées, un mal récurrent chez les femmes
Dès l’adolescence, de nombreuses jeunes filles découvrent les douleurs menstruelles, souvent décrites comme des crampes dans le bas-ventre ou des douleurs lombaires. Entre 16 et 20 ans, environ 85 % d’entre elles en souffrent.
Les dysménorrhées apparaissent quelques jours avant ou au début des règles et durent généralement un à trois jours. Si certaines femmes continuent leurs activités sans difficulté, d’autres subissent des douleurs si fortes qu’elles deviennent invalidantes, perturbant leur vie quotidienne.
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Les origines des règles douloureuses
Les crampes menstruelles proviennent de la contraction du muscle utérin, le myomètre, chargé d’expulser les débris de l’endomètre lorsque la fécondation n’a pas eu lieu. Ces contractions sont stimulées par des substances appelées prostaglandines, responsables de la douleur lorsqu’elles sont produites en excès.
La dysménorrhée primaire
Ce type de douleur concerne principalement les jeunes filles et n’est lié à aucune maladie gynécologique. Elle résulte d’une production excessive de prostaglandines et parfois d’un taux élevé de vasopressine, une hormone qui accentue les contractions de l’utérus.
La dysménorrhée secondaire
Ici, les douleurs sont causées par un trouble gynécologique sous-jacent. Parmi les causes les plus fréquentes :
- L’endométriose, où le tissu utérin se développe en dehors de l’utérus ;
- L’adénomyose utérine, une forme de tumeur bénigne dans la paroi de l’utérus ;
- La dystrophie ovarienne, les polypes ou myomes ;
- Certaines pilules contraceptives trop riches en œstrogènes.
Les chercheurs restent prudents : l’intensité de la douleur ne reflète pas toujours la gravité du trouble. Une endométriose légère peut être très douloureuse, tandis qu’une forme sévère peut passer presque inaperçue.
Des symptômes multiples et parfois intenses
Les femmes décrivent des douleurs pelviennes, un mal de dos, des spasmes ou encore une sensation de poids dans le bas-ventre. Mais les prostaglandines peuvent aussi agir au-delà de l’utérus et provoquer :
- diarrhées, nausées ou vomissements ;
- fatigue, maux de tête, fièvre ;
- ballonnements et coliques ;
- sautes d’humeur ou état dépressif.
Chez certaines femmes, ces troubles apparaissent jusqu’à deux semaines avant les règles, un ensemble de symptômes connu sous le nom de syndrome prémenstruel (SPM).
Lorsque les douleurs deviennent persistantes, intenses ou s’accompagnent de saignements inhabituels, une consultation médicale s’impose pour écarter une pathologie gynécologique.
Peut-on soulager les règles douloureuses naturellement ?
Heureusement, dans la majorité des cas, les règles douloureuses sont sans gravité et peuvent être atténuées par des gestes simples :
1. Manger sainement
Réduire le sucre raffiné, l’alcool et le café aide à limiter la production de prostaglandines. Une alimentation riche en vitamines, magnésium et calcium renforce l’équilibre hormonal.
2. Gérer le stress
Le stress favorise la libération d’adrénaline et de cortisone, qui stimulent les contractions utérines. Méditation, yoga, respiration profonde ou marche douce peuvent aider à se détendre.
3. Miser sur les plantes
Des compléments à base de mélisse ou d’igname sauvage participent à la régulation hormonale et soulagent les crampes menstruelles.
4. Appliquer de la chaleur
Une bouillotte chaude ou un bain relaxant sur le bas-ventre détend les muscles et réduit efficacement la douleur.
Mieux connaître son corps pour mieux vivre ses cycles
Les règles douloureuses ne sont pas une fatalité. En comprenant leurs causes et en adoptant des habitudes de vie saines, les femmes peuvent apprendre à mieux vivre leur cycle menstruel.
Et si les douleurs persistent, consulter un médecin ou un gynécologue reste la meilleure solution pour identifier leur origine et trouver un traitement adapté.
Source : laboratoiresmonin
