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Russie : Une école intègre dans son programme une langue africaine

La culture africaine est honorée tout récemment après qu’une école de Moscou ait marqué une étape historique en intégrant le swahili à son programme éducatif. Cette initiative pionnière ouvre la voie à l’enseignement des langues africaines dans les écoles russes, élargissant ainsi l’horizon linguistique et culturel des élèves du pays.

Le directeur adjoint de l’Institut des pays d’Asie et d’Afrique de l’Université d’État de Moscou, Andreï Beltchenko, a souligné l’importance de cette décision. Il a rappelé qu’à l’époque soviétique, les langues africaines n’avaient jamais été intégrées dans les programmes scolaires russes. Cette initiative récente représente donc un changement significatif.
Actuellement, deux groupes d’élèves ont déjà été formés pour apprendre le swahili, et un troisième groupe est en préparation. L’objectif principal de cette démarche est de permettre aux enfants de découvrir la richesse de la culture et de l’histoire de l’Afrique.
De plus, elle vise à développer leurs compétences linguistiques, avec pour objectif que d’ici deux ans, ils puissent communiquer en swahili dans la vie quotidienne et sur les réseaux sociaux. Des voyages en Afrique sont également prévus pour les élèves, offrant une expérience immersive dans un environnement où le swahili est largement parlé.

Selon Andreï Beltchenko, cette initiative revêt une dimension sociale essentielle. Il prévoit que les élèves ayant acquis des compétences en langues africaines pourront poursuivre leurs études dans des écoles supérieures. La maîtrise de ces langues ouvrira de nombreuses opportunités professionnelles, notamment dans le secteur bancaire et au sein des agences fédérales.
Danil Voronov, un étudiant qui étudie le swahili depuis quatre ans à l’université, partage son expérience. Pour lui, cette langue offre des opportunités professionnelles fascinantes. Il a déjà eu l’occasion d’utiliser le swahili lors d’événements internationaux, tels que la conférence parlementaire Russie-Afrique en mars.

Cette expérience lui a permis de travailler avec des délégations de Tanzanie et du Kenya. Il est convaincu que la maîtrise du swahili a été un atout majeur lors de ses voyages en Afrique, où il a constaté que parler la langue locale ouvrait de nombreuses portes.
Iasmina, une élève de neuvième année, est déjà en train d’apprendre l’arabe à l’école et a choisi de se lancer dans l’apprentissage du swahili en parallèle. Elle est convaincue que la Russie continuera à renforcer sa coopération avec l’Afrique et estime que les langues africaines, telles que le swahili et le haoussa, gagneront en popularité dans les années à venir.

Elle rêve de visiter des pays africains comme le Kenya, le Maroc ou l’Égypte en tant que personne maîtrisant l’arabe et le swahili, plutôt qu’en simple touriste.
Pour finir, l’introduction du swahili dans le système éducatif russe suscite un vif intérêt et offre de nombreuses opportunités pour les élèves et les étudiants, tant sur le plan académique que professionnel. Cette démarche prometteuse témoigne de l’engagement de la Russie à renforcer ses liens avec l’Afrique et à encourager la diversité culturelle au sein de sa population scolaire, préparant ainsi les générations futures à une perspective plus ouverte et mondiale.
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