Faits divers
Niger : Plusieurs soldats tués dans une attaque jihadiste près de l’ Algérie

Le 28 février 2025, une attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda, a coûté la vie à onze soldats nigériens. L’attaque s’est déroulée près de la frontière algérienne, dans la région d’Agadez, alors que les militaires étaient en patrouille. L’information a été confirmée par des sources locales ainsi que par la radio d’État nigérienne.

L’attaque ciblée du Bataillon Spécial d’Intervention
Les soldats tués faisaient partie du Bataillon Spécial d’Intervention (BSI) d’Agadez, qui a été attaqué dans la zone d’Ekadé Malane, proche de la frontière avec l’Algérie. Les assaillants ont tendu une embuscade à la patrouille militaire, tuant sur le coup plusieurs soldats. Le raid a été rapidement revendiqué par le GSIM, un groupe terroriste qui intensifie ses attaques dans la région.
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Des funérailles marquées par une présence militaire
Les corps des onze soldats ont été enterrés le 1er mars 2025 au cimetière musulman de la commune d’Agadez. L’inhumation s’est déroulée en présence de plusieurs responsables militaires, dont le général Moussa Salaou Barmou, chef d’État-major des armées. Les autorités ont également pris en charge les soldats blessés, avec des visites d’inspection à l’hôpital d’Agadez.

Un contexte de violence et d’insécurité grandissante
Cette attaque intervient dans un contexte de violences continues au Niger, où la situation sécuritaire s’est détériorée depuis l’arrivée au pouvoir du régime militaire suite au putsch de juillet 2023. Bien que les autorités aient promis de lutter contre l’insécurité, les attaques jihadistes et autres violences se multiplient. Depuis juillet 2023, plus de 2.400 personnes ont perdu la vie dans des attaques liées aux groupes armés.
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Lutte conjointe contre l’insécurité régionale
Pour contrer la montée en puissance des groupes jihadistes, le Niger prévoit de déployer une force conjointe de 5.000 soldats, en collaboration avec le Burkina Faso et le Mali, dans le but de renforcer la sécurité dans la région du Sahel, notamment dans les zones frontalières. Cependant, l’immense nord désertique du Niger reste un terrain difficile à sécuriser, en raison des nombreux trafics et du passage des migrants africains en route vers l’Europe.
Une inquiétude croissante face à l’instabilité régionale
Ce nouvel attentat souligne l’instabilité persistante dans le Sahel, une région où les jihadistes continuent de semer la terreur. Les autorités nigériennes et les partenaires internationaux restent sous pression pour endiguer cette menace croissante, mais les attaques démontrent que la situation est loin d’être sous contrôle.
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