Actualités
Coup d’Etat au Niger : La CEDEAO mettra-t-elle en œuvre ses menaces ?

À quelques heures de la date limite imposée par la CEDEAO pour établir un régime civil au Niger, les interrogations demeurent. L’ultimatum posé au militaire putschiste arrive à terme demain dimanche.

La CEDEAO mettra-t-elle en œuvre ses menaces contre le Niger ?
L’ultimatum de la CEDEAO expire demain dimanche. Les États membres se préparent à une éventuelle intervention militaire dans le pays. Pendant trois jours jusqu’à hier vendredi, les chefs d’état-major étaient réunis à Abuja au Nigéria pour définir le profil d’une éventuelle intervention armée.

Il semble que la force soit prête, il ne s’agit en fait que de la force d’attente validée en décembre dernier à la conférence des chefs d’État de la CEDEAO. Un contingent d’abord pensé pour le maintien de la paix et pour la lutte contre le terrorisme.
Mais dans le cas du Niger, ces soldats devraient avoir un mandat robuste et connaissent donc l’usage de la force avec des actions offensives autorisées.
Ce samedi, chaque chef d’État major présent à Abuja doit présenter le plan d’intervention au président de son pays, car seuls les chefs d’Etat décideront au final de déclencher l’opération. Concernant les moyens militaires et le nombre de soldats qui pourrait être envoyé, c’est classé secret défense pour l’instant.

Cependant, le Nigéria devrait avoir un rôle majeur dans l’opération et pourrait prendre le commandement des opérations.
La côte d’Ivoire serait une force essentielle même si Abidjan espère jusqu’à la dernière minute une solution à l’amiable des putschistes nigérien. Le Bénin et le Sénégal participeraient également et la liste pourrait s’allonger. Ceci étant, cette opération ne fait pas forcément l’unanimité.
Le Tchad affirme qu’il n’enverra aucun soldat au Niger même s’il n’appartient pas à l’organisation sous régionale. Une importante puissance Africaine et pays voisin du Niger, le Tchad a indiqué qu’il n’enverrait jamais les militaires au Niger. Selon les autorités tchadiennes, le Tchad à toujours prôner le dialogue.

L’Algérie, elle aussi, s’oppose à toute opération armée. Son ministère des Affaires étrangères estime que ce serait une option malheureuse. Alger met en garde et appel à la prudence, surtout à la retenue, car une intervention pourrait compliquer et aggraver la crise actuelle.
La France pour sa part appel au retour à l’ordre constitutionnel et le respect de la volonté du peuple Nigérien. La ministre française des affaires étrangère Catherine Colonna à indiquer ce samedi que les coups d’État n’ont pas lieu d’être et sont inacceptables du point du vu de la communauté internationale.

Elle condamne avec fermeté ce coup d’Etat et demande la restauration de la démocratie au Niger.
Pour finir, notons que les menaces de la CEDEAO ne font pas trembler les nouveaux hommes fort du Niger, ils cherchent des alliés pour les appuyer militairement. Les militaires au pouvoir ont demandé l’aide du groupe mercenaire Russe Wagner.
La demande a été formulée lors d’une visite du chef du coup d’État, le général Salifou au Mali voisin où il a pris contact avec le représentant de Wagner.