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Niger /Accusations du Général Tiani contre le Nigéria et le Bénin : La CEDEAO riposte fermement

Le Général Abdourahamane Tiani, chef de la junte militaire au pouvoir au Niger depuis le coup d’État de juillet 2023, a déclenché une nouvelle vague de tensions diplomatiques en accusant le Nigéria et le Bénin de collusion avec des puissances étrangères et de soutien aux groupes terroristes opérant au Sahel. Ces accusations interviennent dans un contexte de fracture grandissante entre les membres de la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

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Un discours sans preuves mais lourd de conséquences
Bien que le Général Tiani n’ait apporté aucune preuve concrète pour étayer ses propos, il a affirmé que des « actions concrètes » de soutien aux groupes jihadistes provenaient des deux pays accusés. Selon lui, ces actes viseraient à affaiblir les efforts des États membres de l’AES pour sécuriser la région et se libérer de l’influence étrangère.
Ces déclarations ont intensifié les tensions déjà vives entre le Niger et ses voisins, accentuant le climat d’incertitude dans une région déjà marquée par l’instabilité.
La CEDEAO contre-attaque avec fermeté
Face à ces accusations, la Commission de la CEDEAO n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié ce 27 décembre 2024, l’organisation a qualifié les propos du Général Tiani d’« infondés » et de « profondément préoccupants ». Elle a rappelé que le Nigéria et le Bénin ont historiquement joué un rôle clé dans les missions de maintien de la paix sur le continent, rendant ces accusations particulièrement graves.

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Un climat régional sous haute tension
Cette escalade verbale entre le Niger et ses voisins de la CEDEAO met en lumière les divisions profondes qui traversent l’Afrique de l’Ouest. D’un côté, les pays membres de l’AES dénoncent une CEDEAO perçue comme un instrument des puissances occidentales. De l’autre, les pays comme le Nigéria et le Bénin rejettent les accusations de collusion avec des groupes terroristes, mettant en avant leur engagement de longue date pour la stabilité régionale.
Un avenir incertain pour le Sahel
Ces tensions diplomatiques viennent compliquer davantage la situation sécuritaire et politique au Sahel. Alors que les attaques terroristes continuent de se multiplier, les désaccords entre États rendent difficile toute réponse coordonnée.
Le Niger, désormais isolé sur la scène régionale, pourrait voir cette situation exacerber son isolement économique et diplomatique, tandis que la CEDEAO devra gérer une crise de confiance entre ses membres. Les prochains jours s’annoncent cruciaux pour déterminer si ces accusations marqueront un point de non-retour dans les relations entre les pays concernés.
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