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Meurtre pour un paquet de cigarettes : Un homme condamné à 30 ans de Prison
Le 1er octobre 2024, la cour d’assises du Rhône a condamné par défaut un Algérien à trente ans de réclusion pour le meurtre en 2009 de Fouad Guessoum, un employé de brasserie, tué à Villeurbanne, en banlieue de Lyon, pour un simple paquet de cigarettes. L’accusé, Redouane Khoutir, 66 ans, avait déjà été condamné en Algérie pour ce crime. Cependant, ce verdict en France représente une victoire symbolique pour la famille de la victime.
Une peine sévère et une interdiction définitive
Le jugement, conforme aux réquisitions de l’avocat général, s’accompagne d’une interdiction définitive d’entrée sur le territoire français pour Khoutir, qui est toujours détenu en Algérie. Son pays ayant refusé de l’extrader, l’homme a été jugé en son absence à Lyon. Cette condamnation offre enfin un semblant de justice à la famille de la victime, après quinze ans d’attente.
Un retour tragique sur les faits
En septembre 2009, une femme s’était présentée dans une brasserie de Villeurbanne pour acheter des cigarettes, mais avait essuyé un refus à cause de la fermeture imminente de l’établissement. Son compagnon, Redouane Khoutir, était ensuite revenu seul pour réclamer le paquet de cigarettes. Fouad Guessoum, chargé du nettoyage de l’établissement, avait tenté de le faire sortir, ce qui avait conduit à une altercation verbale entre les deux hommes. Khoutir était revenu peu après minuit, armé d’un revolver, et avait tiré sur Guessoum, le tuant d’une balle en pleine poitrine.
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Un meurtrier au passé criminel lourd
À l’époque des faits, Khoutir bénéficiait d’une liberté conditionnelle après avoir purgé une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’un policier au cours d’un braquage en 1984. En 2013, après avoir fui en Algérie, il avait été arrêté et jugé en 2015 dans son pays pour le meurtre de Guessoum. Ce procès en Algérie, critiqué pour son manque de transparence, avait laissé un goût amer aux proches de la victime, qui n’avaient pas eu la possibilité de témoigner ou de participer à la procédure.
La famille de la victime enfin entendue
Me David Metaxas, avocat de la famille de la victime, a souligné que la décision française représente un « soulagement » pour les proches de Guessoum. Il a également ajouté que ce verdict permet à la famille d’entamer le processus de deuil après de longues années de souffrance. Billal, le frère de la victime, a cependant exprimé sa déception face à l’absence de Khoutir au procès, souhaitant comprendre les raisons derrière ce geste meurtrier. « Mon petit frère n’a fait que s’interposer », a-t-il confié avec regret.
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Une justice attendue depuis 15 ans
Ce procès en France, bien que tardif et effectué en l’absence de l’accusé, marque une étape essentielle pour la famille de la victime, qui a enfin pu s’exprimer et voir leur douleur reconnue devant la justice française.
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