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Le Mali, le Burkina Faso et le Niger créent leur média pour contrer la désinformation
L’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a annoncé la création de son propre média pour contrer les campagnes de désinformation et renforcer la crédibilité de l’alliance sur la scène internationale.
Une stratégie commune pour une information maîtrisée
L’AES a récemment organisé un atelier réunissant des experts en communication pour développer une stratégie de communication commune. Cette initiative vise à répondre aux défis posés par la désinformation, en particulier dans le contexte géopolitique actuel. Le projet phare de cette stratégie est la création d’une plateforme numérique certifiée, incluant une web TV, qui débutera ses diffusions le 16 septembre 2024. En outre, une chronique intitulée « AES Actualités » sera diffusée dans les journaux télévisés nationaux des chaînes publiques des trois pays membres.
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Un média au service de la crédibilité
L’objectif principal de cette nouvelle plateforme est de fournir une information fiable aux populations des pays de l’AES et de renforcer la crédibilité de l’alliance à l’international. Cette initiative est directement soutenue par les présidents de transition des trois pays, qui voient en ce média un outil essentiel pour lutter contre les manipulations médiatiques.
Des interrogations sur la liberté de la presse
Cependant, cette initiative suscite des interrogations quant à l’avenir de la liberté de la presse dans les trois pays concernés. Depuis leur accession au pouvoir, les régimes de transition du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont exprimé une méfiance croissante envers certains médias, tant occidentaux que nationaux. Cette méfiance s’est traduite par une « guerre informationnelle » déclarée et par la promotion d’un journalisme « patriotique ». Les conséquences de cette politique se font déjà sentir, avec la suspension de médias, l’incarcération de journalistes et la réquisition de certains d’entre eux pour participer à l’effort de guerre.
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Le lancement de ce média par l’AES marque une étape importante dans la stratégie de communication de l’alliance, mais il soulève également des questions cruciales sur l’équilibre entre contrôle de l’information et respect de la liberté de la presse.
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