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Justice : La sentence est tombée ! 27 ans de prison pour l’ancien chef d’État…
L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été condamné, jeudi 11 septembre 2025, à 27 ans et trois mois de prison pour tentative de coup d’État. Par quatre voix contre une, la Cour suprême a jugé l’ex-chef d’État coupable d’avoir dirigé une « organisation criminelle » visant à se maintenir au pouvoir après sa défaite électorale de 2022 face à Luiz Inacio Lula da Silva.
Un complot avorté
Selon l’accusation, le plan prévoyait l’assassinat de Lula et la mobilisation de la hiérarchie militaire, dont le soutien a finalement fait défaut. L’assaut du 8 janvier 2023 contre les institutions à Brasilia aurait représenté « l’ultime espoir » de concrétiser ce projet.
Pressions américaines et tensions diplomatiques
Malgré l’intervention du président américain Donald Trump, qui a dénoncé une « chasse aux sorcières », et la menace de représailles annoncée par le secrétaire d’État Marco Rubio, le Brésil affirme ne pas céder aux « intimidations ». Washington a déjà réagi en imposant une surtaxe de 50 % sur plusieurs exportations brésiliennes, plongeant les relations bilatérales dans une crise inédite.
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Réactions partagées au Brésil
La condamnation a divisé le pays. Dans un bar de Brasilia, des spectateurs ont salué la décision par des applaudissements, tandis que des partisans du leader d’extrême droite organisaient une veillée de prière devant son domicile. « Avec l’âge qu’il a, nous savons tous qu’il finira par mourir en prison », a estimé un fidèle évangélique.
Une bataille politique relancée
Inéligible jusqu’en 2030 et assigné à résidence, Jair Bolsonaro reste soutenu par une partie de la droite, déterminée à obtenir une amnistie. Son fils Flavio a promis de « mettre toutes les forces » pour mobiliser le Parlement. Dans le même temps, Lula, fort de sa popularité accrue face aux pressions américaines, a annoncé son intention de briguer un nouveau mandat en 2026.
Recours et incertitudes judiciaires
Les avocats de Bolsonaro dénoncent une peine « excessive » et annoncent des recours, y compris internationaux. Selon la Cour suprême, la défense dispose de cinq jours pour faire appel. L’ancien président ne pourra être incarcéré qu’une fois toutes les procédures épuisées.
Bolsonaro, quatrième ex-président condamné
Cette condamnation s’inscrit dans une longue série de scandales touchant les anciens dirigeants brésiliens. Avant Bolsonaro, Fernando Collor de Mello, Michel Temer et Lula avaient déjà été condamnés, principalement pour corruption. C’est toutefois la première fois qu’un ex-chef de l’État est jugé pour tentative de coup d’État dans un pays marqué par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985).
