Industrie automobile : Les voitures chinoises cassent les prix

L’industrie automobile égyptienne connaît une transformation sans précédent avec l’arrivée massive des voitures chinoises. Grâce à leurs prix ultra-compétitifs, ces véhicules bouleversent le marché, entraînant une baisse des tarifs des voitures neuves et d’occasion.

Selon l’Automotive Market Information Council (AMIC), les ventes de voitures chinoises ont bondi de 33,6 % entre janvier et novembre 2024. En janvier 2025, ces véhicules ont dominé le marché égyptien avec 3 301 unités vendues, contre 1 721 un an plus tôt.

Les raisons d’un succès fulgurant

Le boom des voitures chinoises en Égypte s’explique par les investissements massifs des entreprises chinoises, qui implantent des usines locales pour produire à moindre coût. Cette stratégie permet aux consommateurs égyptiens d’accéder à des véhicules abordables et modernes.

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L’Égypte veut reprendre le contrôle de son industrie

Face à cet afflux de voitures importées, le gouvernement égyptien cherche à inverser la tendance et à faire du pays un exportateur automobile. L’Égypte dépense actuellement plus de 4 milliards de dollars par an en importations automobiles.

En mai 2024, le Premier ministre Moustafa Madbouly a dévoilé une stratégie ambitieuse pour attirer les investisseurs. Parmi les mesures phares : des incitations fiscales, une simplification des démarches administratives et un accès facilité aux terrains industriels. L’objectif est d’augmenter les exportations nationales à plus de 145 milliards de dollars d’ici 2030.

Le retour de Nasr Automotive, un symbole fort

Dans cette dynamique, l’Égypte a relancé Nasr Automotive Company, son entreprise nationale de fabrication automobile, après 15 ans d’inactivité. Créée en 1960 sous la présidence de Gamal Abdel Nasser, cette société fut le premier constructeur automobile du Moyen-Orient. Son retour marque une nouvelle étape dans l’industrialisation du pays et la volonté du gouvernement de reprendre le contrôle du marché automobile.

Un avenir incertain pour les voitures chinoises ?

Si les constructeurs chinois ont réussi à s’imposer en Égypte, ils pourraient bientôt faire face à des restrictions gouvernementales. La volonté du pays de privilégier la production locale risque de freiner l’expansion des marques chinoises. Reste à voir si ces dernières sauront s’adapter à cette nouvelle donne en s’implantant davantage dans la production locale.

L’Égypte amorce ainsi une transition stratégique qui pourrait rebattre les cartes du marché automobile en Afrique du Nord.

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