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Énergies renouvelables : L’Union européenne injecte plus de 618 M€ dans 16 pays africains, dont le Togo
L’Union européenne (UE) renforce son engagement en faveur de la transition énergétique sur le continent africain. À l’occasion du Forum Global Gateway à Bruxelles, la Commission européenne a annoncé une enveloppe supplémentaire de 618 millions d’euros, destinée à soutenir la production, le stockage et la distribution d’énergies renouvelables dans plusieurs pays africains, dont le Togo.
Un Soutien Financier d’Envergure
Ce nouveau financement vient s’ajouter à un premier paquet de 545 millions d’euros annoncé fin septembre. En moins d’un mois, plus de 1,16 milliard d’euros ont ainsi été mobilisés par Bruxelles pour appuyer la transition énergétique sur le continent.
L’initiative couvre seize pays africains, parmi lesquels la Mauritanie, la République démocratique du Congo, le Kenya et le Togo. Elle met l’accent sur les corridors électriques régionaux, les projets de stockage d’énergie et les interconnexions transfrontalières, éléments essentiels pour bâtir une infrastructure énergétique résiliente et durable.
La Stratégie Global Gateway en Action
Ce programme s’inscrit dans la stratégie Global Gateway, le plan d’investissement de l’Union européenne visant à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’ici 2027. Cette stratégie privilégie le financement d’infrastructures durables, connectées et respectueuses de l’environnement.
Les fonds annoncés permettront de financer des projets solaires, éoliens et hydroélectriques, mais également des infrastructures de transport d’électricité et des solutions de stockage innovantes, destinées à renforcer la sécurité énergétique du continent.
Selon Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne,
« Une transition vers une énergie propre créera des emplois, de la stabilité et de la croissance. »
L’Union Européenne, Acteur Clé de la Transition Énergétique Africaine
Si la contractualisation des projets reste à venir, cette initiative marque une étape importante dans la coopération énergétique entre l’Afrique et l’Europe. Elle pourrait faire de l’Union européenne un acteur majeur de la transition énergétique africaine, en soutenant les États dans leurs efforts pour diversifier leur mix énergétique et réduire leur dépendance aux énergies fossiles.
Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’Africa-EU Green Energy Initiative (AEGEI) et de la campagne Scaling Up Renewables in Africa, coorganisée avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Ces programmes visent à stimuler les investissements dans les énergies renouvelables et à accélérer la mise en œuvre de projets structurants à travers tout le continent.
Un Soutien Déterminant pour la Stratégie « Togo 2025 »
Pour le Togo, ce partenariat arrive à un moment stratégique. Le pays s’est engagé depuis plusieurs années dans une politique ambitieuse d’électrification, avec pour objectif l’accès universel à l’électricité d’ici 2030.
La feuille de route “Togo 2025” prévoit un développement massif des mini-centrales solaires, l’extension du réseau électrique national, et la modernisation des infrastructures énergétiques. Le soutien de l’Union européenne vient ainsi renforcer les efforts déjà entrepris par les autorités togolaises.
L’UE soutient déjà plusieurs initiatives dans le pays, dans le cadre d’un partenariat de 201 millions d’euros signé avec l’Équipe Europe (Union européenne, France et Allemagne). Ces fonds sont notamment destinés à financer la transition vers les énergies propres, améliorer l’efficacité énergétique et créer un cadre favorable à l’investissement privé.
Une Transition Énergétique aux Multiples Enjeux
L’accélération de la transition énergétique en Afrique répond à des enjeux multiples : réduction des émissions de gaz à effet de serre, amélioration de l’accès à l’énergie, création d’emplois verts et renforcement de la résilience économique et climatique.
Pour le Togo, ces investissements européens représentent une opportunité majeure pour consolider sa position de pays pionnier dans l’électrification durable en Afrique de l’Ouest. À terme, ces projets pourraient contribuer à réduire la fracture énergétique, favoriser l’industrialisation locale et offrir de meilleures conditions de vie aux populations.
