Actualités
Ecobank sous le feu des accusations : Un litige juridique de 25 milliards FCFA
Le conflit entre Ecobank Nigeria et Wilben Trade Limited prend de l’ampleur, soulevant la question de la bonne foi de la banque. Ce litige, né d’une transaction internationale en 2014, met en lumière un jeu de responsabilités entre plusieurs acteurs du secteur bancaire et commercial, avec la Banque centrale du Nigeria (CBN) en toile de fond.
Un différend qui remonte à 2014-2015
Tout a commencé lorsque Wilben Trade a été mandatée pour faciliter deux transactions de riz entre Agrico Agbe Ltd, une entreprise nigériane, et Little Rose Trading LLC, une société internationale. Pour ce faire, Ecobank Nigeria a émis deux lettres de crédit d’un montant total de 42,485,900 USD. Cependant, Ecobank a accusé Wilben, en 2021, d’avoir indûment perçu ces sommes, ajoutant des allégations de fraude à son dossier.
Lire aussi : Togo/ENFPE : Le recrutement des Elèves-Professeurs lancé (Postulez)
Les accusations et la contre-attaque de Wilben
Wilben a riposté en affirmant que toutes les transactions avaient été menées dans les règles, sous l’œil vigilant d’Ecobank. Selon elle, la banque avait pleine connaissance des détails et avait autorisé les transferts de fonds. En juillet 2024, Wilben a officiellement déposé une plainte auprès de la CBN, dénonçant des pratiques frauduleuses de la part d’Ecobank.
Le démenti public de la CBN et les tensions croissantes
En réponse à cette plainte, la CBN a rapidement publié un démenti, affirmant que les accusations de Wilben étaient fausses. Cette prise de position publique a irrité les avocats de Wilben, qui menacent désormais de poursuites judiciaires pour diffamation. Ils reprochent à la CBN de manquer à son devoir de transparence.
Lire aussi : Togo : Un profond changement à l’horizon pour le secteur agricole
Un litige aux ramifications financières et institutionnelles
Ce litige met en lumière les enjeux de gouvernance au sein du système financier nigérian. Outre les pertes financières potentielles pour Ecobank, la réputation de la CBN pourrait également être ternie. La gestion de cette affaire pourrait ébranler la confiance dans le secteur bancaire nigérian et poser des questions sur l’efficacité des régulateurs face à des conflits aussi complexes.