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CEDEAO : la Guinée et le Sénégal ne rejoindront pas l’AES
La CEDEAO, tout en laissant la porte ouverte à de nouveaux membres, a vu les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) espérer élargir leur union en incluant la Guinée et le Sénégal. La Guinée, sous la direction du militaire Mamadi Doumbouya, et le Sénégal, dirigé par Bassirou Diomaye Faye, étaient particulièrement attendus. Le Sénégal, ayant connu un changement de leadership avec l’élection de Faye, était perçu par certains comme un potentiel allié dans une rupture avec la France et la CEDEAO.
Cependant, les dirigeants de la transition militaire du Mali, du Burkina Faso et du Niger pourraient attendre en vain. La Guinée et le Sénégal ont choisi de ne pas rejoindre l’AES, malgré l’invitation. Mamadi Doumbouya, le leader guinéen, a clairement indiqué que la Guinée ne quittera pas la CEDEAO, soulignant que cette organisation est essentielle pour une intégration régionale harmonieuse et efficace, tant sur le plan économique qu’humain. Pour lui, l’AES ne constitue pas une alternative crédible à la CEDEAO.
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Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye partage ce point de vue. Bien qu’il exprime une solidarité avec le Mali sur certains aspects, il n’envisage pas de rejoindre l’AES. Faye souhaite renforcer la coopération avec la France et l’UE, sans pour autant adopter la ligne radicale de l’AES.
En outre, il appelle les dirigeants de l’AES à réévaluer leur position et à renoncer à la création d’une Confédération des États de l’AES pour revenir au sein de la CEDEAO, qu’il considère comme la seule voie viable pour une intégration réussie en Afrique de l’Ouest.
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C’est dans ce contexte que Faye a été chargé par la CEDEAO, lors du sommet d’Abuja en juillet 2024, de mener une mission de médiation auprès des dirigeants de l’AES, avec le soutien de Faure Gnassingbé, pour les convaincre de réintégrer la CEDEAO. En conséquence, le rêve des dirigeants de l’AES d’inclure la Guinée et le Sénégal dans leur Alliance semble compromis.