Actualités
Carburant frelaté à Lomé : Les motos chargées provoquent souvent des incendies, le gouvernement impuissant ?
Chaque jour, Lomé frôle la catastrophe. Des motos transportant du carburant frelaté circulent en toute impunité, transformant les rues en véritables bombes ambulantes. Derrière ce phénomène, ce n’est pas seulement l’irresponsabilité des conducteurs qui choque, mais une réalité sociale encore plus sombre : le chômage massif et le manque d’opportunités poussent des jeunes à risquer leur vie et celle des autres pour survivre. Malgré les décisions du gouvernement visant à contrôler ce fléau, la population continue de vivre sous la menace permanente d’un incendie ou d’une explosion. Mais que faire lorsque la survie prime sur la sécurité ? Découvrez pourquoi ce business dangereux prospère et quelles leçons le gouvernement et les citoyens doivent en tirer.
Les accidents qui interpellent mais n’émeuvent pas
Hier encore, une moto a explosé sur le boulevard de l’Oti, incendiant l’engin et semant la panique parmi les passants. Ce type d’incident pourrait être évité si les autorités avaient mis en place des mesures préventives efficaces. Mais jusqu’ici, le gouvernement a choisi la répression après coup, sanctionnant et pointant du doigt les jeunes, sans jamais s’attaquer aux causes profondes : pauvreté, chômage et désengagement des institutions publiques. Le danger est réel, mais le problème est systémique.
Critique du gouvernement : une réponse insuffisante
Le gouvernement togolais a mis en place des contrôles renforcés et annoncé des sanctions contre les transporteurs de carburant frelaté. Ces mesures sont justifiées du point de vue de la sécurité, mais elles restent largement symboliques face à l’ampleur du phénomène. Réprimer sans offrir de solutions alternatives revient à condamner ces jeunes à l’échec ou à les pousser vers d’autres formes d’illégalité. En d’autres termes, c’est une bataille contre les conséquences, et non contre le problème de fond.
Lire aussi : Togo – BAC annulé pour 5 élèves : découvrez ce qui se cache réellement derrière ces sanctions
Quand la société fait défaut
Au cœur de cette crise, il y a aussi la responsabilité de la société et de l’État. Les jeunes transporteurs sont conscients du danger, mais que faire lorsqu’on n’a pas d’emploi, que la famille est en détresse et que les perspectives sont nulles ? Le carburant frelaté devient alors une source de revenus rapide, quitte à jouer avec sa vie. C’est une tragédie sociale qui ne devrait pas être réduite à une simple affaire de sanctions disciplinaires.

Vers des solutions intelligentes et durables
Si le gouvernement souhaite réellement mettre fin à ce fléau, il doit combiner répression et accompagnement. Créer des emplois, renforcer les programmes de formation professionnelle, offrir des alternatives légales et sécurisées au transport de carburant frelaté sont autant de solutions nécessaires. Aux transporteurs eux-mêmes, le conseil est clair : la vie n’a pas de prix. Quitter ce business dangereux aujourd’hui, se former et saisir des opportunités légales pourrait non seulement sauver leur vie mais aussi celle des citoyens de Lomé.
Conclusion : un fléau qui révèle les failles du Togo
Le transport de carburant frelaté à Lomé n’est pas un simple problème de sécurité routière. C’est un révélateur brutal de l’échec du gouvernement à créer des perspectives pour sa jeunesse et à sécuriser sa capitale. La répression seule ne suffira pas. Seule une action globale, combinant sanctions, emploi, formation et sensibilisation, pourra permettre au Togo de sortir de ce cycle dangereux et offrir un futur digne à sa jeunesse.
