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Burkina Faso quitte officiellement l’OIF : un divorce acté avec la Francophonie
Après le Niger et le Mali, le Burkina Faso officialise à son tour son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Longtemps murmuré, ce départ est désormais confirmé par un communiqué conjoint des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Une succession de retraits en quelques jours
Le lundi 17 mars 2025, le Niger avait ouvert la voie en annonçant son retrait de l’OIF. Le lendemain, soit le mardi 18 mars, c’est le Mali qui avait fait de même. Le Burkina Faso, bien que premier à avoir quitté l’organisation, n’avait pas encore publiquement officialisé la nouvelle. C’est chose faite avec la publication d’un communiqué conjoint le 18 mars 2025, confirmant que ces trois nations ne font désormais plus partie de la Francophonie.
Un acte posé depuis février 2025
D’après les informations relayées par l’Agence d’information du Burkina Faso, le pays avait en réalité acté son retrait de l’OIF dès le 28 février 2025. Dans une correspondance officielle du ministère burkinabè des Affaires étrangères adressée à son homologue français, les autorités de Ouagadougou ont expliqué leur décision par une profonde désillusion vis-à-vis de l’organisation.
Des accusations de manipulation politique
Les autorités burkinabè reprochent à l’OIF d’avoir dévié de sa mission originelle, affirmant qu’elle « s’est malheureusement muée en instrument de manipulation politique ». Dans leur lettre, elles déclarent que « le Burkina Faso ne saurait poursuivre sa coopération avec une institution qui ne répond plus à ses attentes légitimes en termes de justice, d’égalité et d’équité ».

Une critique commune des pays de l’AES
Le communiqué conjoint du 18 mars 2025 va plus loin en critiquant l’attitude de l’OIF face aux transitions politiques en cours au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Les trois pays dénoncent une application « sélective » des sanctions de l’organisation, guidée par des « considérations géopolitiques ». Ils accusent l’OIF de mépriser leur souveraineté et de servir d’ « instrument politique téléguidé », au lieu de favoriser la paix et la coopération.
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Une rupture qui s’inscrit dans un mouvement plus large
Ce retrait de l’OIF s’inscrit dans une dynamique plus large de redéfinition des relations diplomatiques des pays de l’AES avec les institutions internationales. Il révèle une volonté affirmée de ces nations de s’affranchir de structures perçues comme influencées par des intérêts extérieurs et de renforcer leur souveraineté sur la scène internationale.
##Burkina Faso##
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