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Burkina Faso : Paul-Henri Damiba et plusieurs officiers radiés de l’armée et sanctionnés
Le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, a pris une décision radicale en révoquant quinze officiers des Forces armées nationales, dont l’ex-président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Ce geste, annoncé publiquement le lundi soir suivant, vise à préserver la dignité de l’armée et à réaffirmer l’autorité du gouvernement sur ses institutions militaires.
Des accusations de collaboration compromettante
Les décrets de radiation précisent que ces officiers ont été exclus pour des « fautes particulièrement graves ». Selon les autorités burkinabè, ils sont accusés d’avoir compromis l’image de l’armée en collaborant avec des groupes terroristes et une puissance étrangère, menaçant ainsi les intérêts du pays. Ces accusations, qui touchent des personnalités influentes comme le lieutenant-colonel Evrard Somda et le colonel Yves Didier Bamouni, sont présentées comme une atteinte à la sécurité nationale.
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Sandaogo Damiba, une figure contestée
Parmi les personnes exclues, Paul-Henri Sandaogo Damiba, ancien président de la transition, occupe une place particulière. Déchu de ses fonctions en septembre 2022, après avoir été renversé par le capitaine Traoré, il voit ainsi son nom souillé par de nouvelles sanctions. Cette décision, qui accentue son isolement politique, vise à rappeler l’importance du respect de la discipline au sein des forces armées burkinabè.
Un contexte de guerre contre le terrorisme
Cette purge intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par l’intensification de la guerre contre les groupes armés terroristes. Le Burkina Faso, confronté à une insurrection islamiste, cherche à restaurer l’unité et la loyauté au sein de ses forces armées, dont la cohésion est essentielle pour répondre aux menaces internes et externes. Le retrait de ces officiers, pourtant influents, est perçu comme un message fort de la part du gouvernement.
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Les implications sur la stabilité militaire du pays
Cependant, cette mesure soulève des interrogations concernant les conséquences sur la stabilité de l’armée. La réorganisation des Forces armées, tout en visant à éliminer des éléments jugés déloyaux, pourrait affaiblir la structure de commandement et accroître les tensions internes.