Actualités
Burkina Faso : certains “médias…se verront fermés” tranche Ibrahim Traoré

Burkina-Fasso/Médias-Sous le poids croissant de l’insécurité, le président Ibrahim Traoré s’exprime sur la situation de la liberté d’expression au Burkina Faso. Dans un entretien diffusé le 31 août 2023 à la RTB, le chef de l’État a clairement indiqué que les médias locaux et internationaux qui propagent la propagande ou soutiennent l’impérialisme se verront fermés, marquant ainsi une nouvelle étape dans la restriction de la liberté d’expression dans le pays.
Précisions sur les médias
Dans son discours, le président Traoré a déclaré : “Les radios qui cherchent à faire la propagande, qui cherchent à donner plus d’aura à l’ennemi, nous allons fermer. Ce n’est pas seulement les radios occidentales. Les radios locales qui s’alignent dans le sens de l’impérialisme, on va fermer. Il n’y aura pas de sentiment sur ce volet parce que tout ce qu’ils divulguent, la propagande qu’ils font tend chaque fois à donner une autre vision du conflit, ensuite à amplifier le conflit, à donner une autre idée du conflit, c’est-à-dire changer la mentalité de nos peuples. Tout ce qu’ils disent, c’est dans ce sens. Écoutez très bien actuellement les événements qui se passent, lorsqu’ils prennent la parole, ces journalistes, c’est partisan. Nous n’allons pas accepter cela.”

Ces déclarations du président surviennent dans un contexte où le Burkina Faso fait face à une insécurité grandissante avec des attaques terroristes régulières et une instabilité croissante. La liberté d’expression et la presse indépendante ont toujours été cruciales pour le maintien de la démocratie et la diffusion d’informations objectives dans de telles situations.
Les critiques voient ces déclarations comme une tentative de restreindre davantage la liberté de la presse et d’étouffer les voix dissidentes au sein du pays. Les médias locaux et internationaux jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation du public et la dénonciation des abus et des injustices.

Cette déclaration du président Ibrahim Traoré soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression au Burkina Faso et à la capacité des médias à remplir leur rôle de gardiens de la démocratie et de la vérité dans un contexte d’insécurité croissante. La réaction de la communauté nationale et internationale face à cette déclaration et ses implications sur la liberté d’expression reste à voir.
Rejoignez-nous sur WhatsApp pour ne rien manquer
