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Burkina Faso : Encore un enlèvement d’un militant de la société civile à Ouagadougou
La tension politique persiste au Burkina Faso. Bassirou Badjo, une figure éminente de la société civile, a été enlevée mercredi à Ouagadougou par des individus se présentant comme des représentants de l’État, selon un communiqué du mouvement auquel il appartient, transmis à l’AFP.
Dans l’après-midi du 21 février, Bassirou Badjo, administrateur à la Direction générale de la solidarité nationale et de l’assistance humanitaire (DGSAH) à Ouagadougou, a été enlevé sur son lieu de travail, un événement qui suscite de vives inquiétudes au sein du mouvement Balai Citoyen, dont il est un membre actif.
Des ravisseurs non identifiés
Les ravisseurs ont agi sous le prétexte d’être des agents de la sûreté de l’État, avant de conduire Bassirou Badjo vers une destination inconnue, une situation déplorée par le Balai Citoyen, qui exige son immédiate libération.
Cette disparition s’inscrit dans une série d’enlèvements récents de militants et de dissidents politiques au Burkina Faso, pays en proie à des tensions depuis le coup d’État de septembre 2022, qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré.
Bassirou Badjo et Rasmane Zinaba, deux figures du Balai Citoyen, avaient été sollicités par les autorités pour participer à la lutte contre les violences jihadistes, témoignant ainsi de leur dévouement envers la sécurité nationale.
Dégradation de la sécurité
La situation sécuritaire au Burkina Faso continue de se détériorer, avec une série d’enlèvements de voix critiques envers le régime en place, comme en témoigne également la récente grève des avocats pour exiger la libération d’un de leurs confrères.
Réactions et condamnations
Les actions menées contre les militants et les dissidents politiques au Burkina Faso ont été sévèrement critiquées par les organisations de défense des droits de l’homme, qui dénoncent une répression croissante des voix dissidentes dans le pays.
Pour rappel, depuis 2015, le Burkina Faso est plongé dans une crise sécuritaire majeure, avec des violences jihadistes attribuées à des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ayant entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres à l’intérieur du pays.