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Togo/Affaire Sow Agba Bertin : Nathaniel Olympio dénonce “une gouvernance fondée sur la violence”
Nathaniel Olympio, leader du parti Les Togolais, a vivement exprimé son indignation après l’emprisonnement des proches de Sow Agba Bertin, un opposant politique récemment décédé en exil. Cette situation a suscité une nouvelle vague de critiques à l’encontre des autorités togolaises, alimentant la colère de l’opposition.
L’épouse du défunt, son fils, ainsi que Cyrille Agba, frère de Bertin Agba, ont été arrêtés à leur retour de l’étranger. Ils sont accusés de « complot contre la sûreté intérieure de l’État et financement du terrorisme », des chefs d’accusation sévères qui accentuent les préoccupations concernant la répression des voix dissidentes au Togo.
Dans cette affaire, un mandat d’arrêt international a également été émis contre le journaliste Ferdinand Ayité et le commandant Olivier Amah, tous deux en exil. Face à cette escalade, Nathaniel Olympio a exprimé sa consternation : « Ce régime a vraiment perdu la mesure des choses », a-t-il déclaré, critiquant une pratique qu’il qualifie de « récurrente ».
« L’arrestation des Togolais de la diaspora de retour au Togo est devenue une pratique courante, comme en témoigne le cas du militant pro-démocratie Jean-Paul Oumolou, toujours en prison depuis son arrestation en novembre 2021. Avec près d’une centaine de prisonniers politiques actuellement, certains détenus depuis 2018, en plus d’un grand nombre d’exilés, et des Togolais qui meurent quotidiennement dans le pays faute d’infrastructures sanitaires appropriées, ce régime représente un danger permanent pour les Togolais », a-t-il écrit.
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Le leader du parti des Togolais a également critiqué la gouvernance actuelle, qu’il accuse d’être fondée sur « la violence, la prédation et des coups d’État successifs », en faisant référence au changement constitutionnel de mai 2024. En conclusion, il a évoqué l’article 150 de la Constitution de 1992, affirmant que « désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs ».