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AES tend la main à la CEDEAO : Vers un tournant historique ?

AES tend la main à la CEDEAO : Vers un tournant historique ?

La rupture entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Confédération des États de l’Alliance du Sahel (AES) — composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger — avait jusqu’ici tout d’un divorce irréversible. Pourtant, une récente prise de parole du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, laisse entrevoir une lueur d’apaisement.

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« Nous entrons dans une phase d’apaisement et de réalisme avec la CEDEAO », a affirmé le chef de la diplomatie malienne sur le plateau de la chaîne togolaise New World TV. Un ton conciliant qui contraste avec les précédents mois de tension.

Un retour à la CEDEAO ? Non, mais un dialogue structuré

Malgré l’écho positif de ses propos, Abdoulaye Diop reste clair : il ne s’agit pas d’un retour au sein de la CEDEAO. Selon lui, les discussions en cours visent plutôt à mettre en place un dialogue entre deux entités distinctes :

« Il est clair que les discussions en cours ne visent nullement un retour quelconque. Ce qui est envisagé maintenant, c’est un dialogue d’entité à entité. »

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Cette nouvelle dynamique vise à réguler les effets du retrait des pays de l’AES, notamment sur le plan économique et humain. Le ministre plaide pour un accord rapide afin de préserver les acquis de la coopération régionale.

Préserver la libre circulation et les liens économiques

La libre circulation des personnes et des biens reste une préoccupation majeure. Abdoulaye Diop insiste sur l’importance d’un retrait ordonné :

« Il faut regarder les modalités pratiques de ce retrait […] pour que l’on n’ait pas un désengagement en désordre. »

Au-delà des divergences politiques, l’interdépendance économique entre les pays reste un pilier qu’aucune des deux parties ne souhaite voir s’effondrer.

L’union face à la menace terroriste

Autre point de convergence : la lutte contre le terrorisme. Malgré leur séparation institutionnelle, l’AES et la CEDEAO s’accordent sur l’urgence de coopérer pour répondre à l’insécurité grandissante dans la région.

Lors des consultations tenues à Bamako entre les ministres des Affaires étrangères de l’AES et le président de la Commission de la CEDEAO, les deux parties ont adopté un Relevé des conclusions préparant le terrain à des négociations élargies.

Vers une coopération redéfinie

Le communiqué commun issu de ces échanges évoque une large gamme de thématiques abordées : politiques, diplomatiques, juridiques, institutionnelles et économiques. Les deux organisations affirment leur volonté de préserver les acquis de l’intégration régionale et de privilégier l’intérêt des populations ouest-africaines.

Le retrait de l’AES de la CEDEAO ne semble donc pas signifier une rupture totale, mais plutôt une reconfiguration des rapports, axée sur une coopération ciblée, autonome et stratégique.

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