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AES : Les États membres quitteront-ils aussi l’UEMOA après leur départ de la CEDEAO ?

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AES : Les États membres quitteront-ils aussi l’UEMOA après leur départ de la CEDEAO ?
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Le retrait des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, de la CEDEAO en janvier 2025, a ravivé les débats concernant leur avenir au sein de l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine). Ces pays, tout en ayant quitté la CEDEAO, continuent d’utiliser le franc CFA, monnaie commune au sein de l’UEMOA, et partagent des institutions financières régionales. Mais le retrait de la CEDEAO soulève des questions sur la pertinence de leur maintien dans l’UEMOA. La coopération économique entre ces pays et la région pourrait-elle en pâtir ?

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Les risques d’une rupture avec l’UEMOA
Le 28 janvier 2025, Jeune Afrique a exploré les répercussions d’un éventuel retrait de ces pays de l’UEMOA, notamment en termes d’impact économique. Bien qu’ils aient quitté la CEDEAO, le Burkina Faso, le Mali et le Niger restent fortement dépendants du système financier de l’UEMOA. Selon un rapport de la Fondation Friedrich Ebert, publié en avril 2024, une sortie de l’UEMOA sans solution de remplacement pourrait engendrer une instabilité monétaire majeure, affectant gravement ces économies. L’absence d’alternative viable pourrait provoquer des perturbations économiques significatives.

Vers une monnaie commune ou un choc économique ?
Une autre perspective émerge parmi les membres de l’AES : la création d’une monnaie propre à l’Alliance. L’idée d’une monnaie qui remplacerait le franc CFA fait son chemin. Cependant, ce projet comporte des défis colossaux, nécessitant des réserves de change substantielles et une stabilité économique durable. Le processus de création d’une telle monnaie serait long et complexe, et pourrait représenter un risque d’instabilité monétaire si des mécanismes solides de gestion ne sont pas mis en place à temps.

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Un avenir incertain pour l’UEMOA et l’AES

Alors qu’aucun des pays membres de l’AES n’a encore officialisé son départ de l’UEMOA, la question demeure ouverte. La rupture avec l’UEMOA pourrait avoir des répercussions dramatiques sur leur stabilité économique, mais la volonté de ces pays de maintenir leur indépendance monétaire pourrait conduire à une transition difficile. Dans ce contexte, la priorité sera de renforcer la coopération interne pour éviter un choc économique, tout en explorant la possibilité de créer un système monétaire alternatif solide.

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