Politique
Adhésion du Togo à l’AES : Voici ce que pense la députée ghanéenne

L’éventuelle adhésion du Togo à l’Alliance des États du Sahel (AES) continue de susciter des débats. Dr Zanetor Agyeman-Rawlings, députée ghanéenne, a récemment réagi aux spéculations sur cette question, lors d’une interview avec Ecowasnews. Elle a mis en lumière la position du Ghana, tout en soulignant que la décision appartient entièrement aux autorités togolaises.

Une décision souveraine du Togo
Selon Dr Zanetor, il serait prématuré de prendre une position définitive quant à l’adhésion du Togo à l’AES. La députée ghanéenne a insisté sur le fait que le choix revient exclusivement aux dirigeants togolais, et plus particulièrement au président du pays, qui doit prendre cette décision en consultation avec ses conseillers. “C’est au pays de décider”, a-t-elle affirmé, soulignant la souveraineté du Togo dans ce processus.
Elle a également fait remarquer que les autorités togolaises ont récemment fait un choix indépendant en rejoignant le Commonwealth, un autre signe de leur volonté de prendre des décisions en fonction de leurs intérêts nationaux.
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La crise au sein de la CEDEAO : Un facteur déterminant ?
Dr Zanetor a évoqué la situation actuelle au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a perdu une partie de son influence, notamment en matière de politique et de sécurité. Cette perception a conduit des pays comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger à quitter l’organisation pour fonder l’AES.
Elle a expliqué que la faiblesse de la CEDEAO dans ses engagements politiques et sécuritaires a été un facteur clé qui a poussé ces nations à chercher des alternatives pour assurer leur stabilité et leur sécurité.

L’espoir d’un renouveau pour la CEDEAO
Malgré les défis actuels, Dr Zanetor a exprimé l’espoir que la CEDEAO puisse regagner la confiance des États membres. Elle a insisté sur l’importance pour le Ghana et les autres pays de comprendre les dynamiques régionales, en particulier en ce qui concerne les préoccupations sécuritaires et politiques. Selon elle, ce processus de revitalisation de la CEDEAO pourrait influencer les choix futurs des pays, leur permettant de décider s’ils veulent rester membres de la CEDEAO ou rejoindre l’AES.
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Vers un avenir incertain pour les alliances régionales
La question de l’adhésion du Togo à l’AES n’est donc pas encore tranchée, et les discussions sur la revitalisation de la CEDEAO continueront de jouer un rôle crucial dans les décisions futures des États de la région. Le Togo, tout comme d’autres pays, devra peser les avantages et les inconvénients de ses alliances régionales, tout en tenant compte des impératifs de stabilité politique et de sécurité.
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